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REVOLVERS

Histoire

 

Le révolver moderne est apparu dans son principe en 1837 avec le modele Colt Paterson inventé par Samuel Colt. Il constituait un progrès considérable sur les poivrières possédant plusieurs canons tournants, en général de faible calibre et puissance, ainsi que sur les pistolets à un ou deux canons fixes, pouvant être plus puissants.

L'avancée technique sur les systèmes à silex est l'invention de la capsule détonante permettant d'allumer la charge de poudre avec une grande fiabilité et un mécanisme peu encombrant. Le Paterson ne possédait pas de levier de chargement (servant à pousser la balle dans la chambre), ce qui impliquait de démonter le barillet pour le charger, démontage toutefois simple et rapide.

Le chargement du révolver à capsule se fait par l'avant du barillet, une dose de poudre, une bourre facultative pour combler le vide entre poudre et balle, la balle, posée de façon à affleurer le bord du barillet, puis on passe au chargement de la chambre suivante. À la fin, de la graisse remplit le creux autour des balles pour empêcher l'humidité de pénétrer, ainsi que pour empêcher la flamme issue d'une chambre voisine d'allumer plusieurs charges alors que les balles ne sont pas face au canon, puis finalement les capsules sont posées. Il est plus que prudent de laisser une chambre vide pour ne pas laisser reposer le chien sur une amorce, le moindre choc pouvant alors faire partir le coup.

Cette capsule sera plus tard intégrée à un corps en laiton contenant la poudre et maintenant la balle, de façon à donner la cartouche moderne. Certains fabricants proposaient un ensemble balle et poudre durcie enserrée dans un boyau ou du papier combustible pour simplifier le chargement. Les premiers révolvers étaient généralement à cadre ouvert, une sorte de U enserrant le barillet, mais la puissance des charges tordait le cadre, les révolvers puissants utilisent un cadre monobloc fermé sur le dessus, indéformable.

En 1855, l'Américain Rollin White eut l'idée de forer de part en part le barillet des révolvers, autorisant ainsi le chargement par l'arrière. La firme Colt, d'abord approchée pour l'exploitation commerciale, la jugea sans intérêt. Son concurrent Smith & Wesson acheta en 1856 les droits afin d'exploiter le seul type de barillet susceptible de fonctionner avec ses nouvelles cartouches. Lors de l'expiration du brevet Colt (1857) concernant l'invention du barillet, Smith & Wesson bénéficia, de ce fait, d'une exclusivité sur les barillets forés de part en part et ce jusqu'en 1869. Pour contourner ce brevet, de nombreux armuriers, par exemple Slocum, recherchèrent d'autres systèmes.

La capacité pratique était souvent réduite d'une cartouche car il était d'usage de laisser vide la chambre alignée avec le canon afin d'éviter une percussion accidentelle en cas de chute, du moins jusqu'à l'invention du « chien rebondissant Â» qui, au lieu de reposer sur l'amorce, revient un peu en arrière après percussion et y demeure, dans une position interdisant une percussion accidentelle, jusqu'à nouvelle pression du tireur sur la queue de détente[note 2].

Les platines des premiers révolvers étaient simple action, le tireur devait donc armer à la main avant chaque tir. Les platines double action, permettant tout à la fois d'armer le chien et de faire tourner le barillet d'une seule pression sur la détente, apparurent vers 1850. Cela augmenta la cadence de tir des révolvers mais la pression à exercer sur la détente étant plus forte, la précision est réduite. C'est pour cette raison que les révolvers double action fonctionnent généralement aussi en simple action. Le système triple action permet par une première pression sur la détente d'armer le chien et, par une pression supplémentaire, de relâcher le chien pour la percussion

Pendant la même période, quelques carabines ont utilisé le système à barillet du révolver, mais la position de tir propre aux armes d'épaule rapprochait dangereusement le visage du barillet donc de ses projections de gaz brûlants et d'éclatements potentiels.

Comme arme de poing, le révolver a longtemps pu faire valoir une meilleure fiabilité que le pistolet. Son mécanisme simple ne s'enraye pas et en cas de cartouche défectueuse, il suffit de presser à nouveau la détente pour aligner une chambre pleine et tirer une autre cartouche. Cet avantage est moins déterminant au début du XXIe siècle, car les procédés industriels modernes améliorent la fiabilité des pistolets et des munitions, mais il permet toujours de tirer tous les chargements de munition alors que le mécanisme d'un pistolet semi-automatique pourrait ne pas être mis en mouvement par une cartouche ne générant que peu de recul.

 

Principe de fonctionnement

 

Le début de l'armement du chien dégage le verrou et entraine via l'élévateur le barillet d'une fraction de tour de façon à placer une chambre face au canon, puis en fin de mouvement engage le verrouillage du barillet garantissant l'alignement précis avec le canon, tout en tendant le ressort de chien. Un appui sur la détente dégage le bec de gâchette de l'encoche d'armé du chien, qui s'abat sur l'amorce. Ce système est simple, avec peu de pièces, donc fiable. Il existe toujours un cran de demi-armé permettant de faire pivoter librement le barillet pour le chargement. Ce cran est fragile et ne doit jamais servir de sécurité.

 

Capacité du barillet

 

La plupart des révolvers permettent de tirer six coups, d'où la désignation argotique de six coups. Certains révolvers de très fort calibre n'en comptent que cinq, des armes de très petite taille peuvent n'en contenir que trois pour conserver un encombrement minimal. Quelques révolvers modernes permettent sept coups et plus comme le S&W 617 (calibre 22LR) qui existe en version 10 coups. Au XIXe siècle, certains revolvers étaient équipés d'un gros barillet de seize voire vingt coups, parfois au prix d'une architecture ingénieuse autorisant deux rangs de chambres. En règle générale, plus la capacité du barillet et/ou le calibre seront faibles, plus le barillet sera petit. À l'inverse, plus la capacité et/ou le calibre seront gros plus le diamètre du barillet sera important.

 

Utilisations

 

Les munitions les plus courantes dans les révolvers sont le .22 Long Rifle, le .38 Special et le .357 Magnum. On trouve également des révolvers chambrés en .44 Magnum. Les revolvers de la police sont généralement chargés en .38 Special ou en .357 Magnum tout au plus. Le .357 Magnum étant une cartouche de .38 Special rallongée, de nombreux révolvers .357 Magnum peuvent tirer indifféremment les deux cartouches. Les unités anti-terroristes, tel le GIGN, utilisent à l'occasion des révolvers pour leur puissance et leur fiabilité. Équipés d'une lunette, certains chasseurs utilisent de puissants révolvers à la place d'un fusil.

La simplicité du révolver permet des constructions robustes parfois utilisées pour tirer des munitions de très gros calibre : le .454 Casull, le .500 Winchester, le .444 Marlin. Ce sont généralement des révolvers simple action, appréciés dans les compétitions de tir à la silhouette métallique même si l'avènement du pistolet Desert Eagle produit par l'entreprise israélienne IMI a amélioré les possibilités des pistolets de série. Smith & Wesson a repoussé la limite avec son .500 S&W Magnum.

À munition de puissance égale, le recul d'un révolver est plus brutal que celui d'un pistolet du fait que rien « n'amortit Â» la poussée de la munition, contrairement à la culasse d'un pistolet qui assure la répartition du recul sur un laps de temps un peu plus long.

Le titane est parfois employé pour des révolvers modernes, soit pour certaines parties soit pour l'ensemble de sa construction comme par exemple dans le Taurus 415T. Le titane permet d'alléger considérablement l'arme ce qui la rend moins fatigante à porter mais qui en revanche se traduit par un recul plus important.

 

Autres usages du principe du révolver

 

La mitrailleuse Gatling au XIXe siècle fonctionnait sur un principe assez semblable à celui du révolver, la différence essentielle étant un système automatique de remplacement des cartouches usagés par des neuves. Plus récemment, la compagnie d'armement sud-africaine Armscor a repris le principe du révolver pour le Striker, fusil tactique comprenant douze munitions de chasse de calibre 12 et pour son lance-grenades de 40 millimètres MGL-MK1 à six coups.

Le départ des courses peut être effectué à l'aide d'un révolver de starter.

 

Quelques modèles

 

 

 

 

Cet article, ainsi que les liens ont été repris de Wikipédia.

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